Je vais l’avoir mon bonheur.

Je vais l’avoir mon bonheur. A écrire à la petite table sous les oliviers, en guettant du coin de l’œil les chevaux blancs dans le champ au-dessus, en goûtant aux taches de lumière sur les troncs râpeux, en dégustant le blanc des géraniums dans leur demi-fût de chêne rempli de terre, en souriant avec tendresse au grand chien endormi à mes pieds.

Peut-être même qu’il n’a pas besoin de toi, que tu le distrairais de lui-même en y invitant l’agitation du dehors et sa mécanique algorithmique qui défie les sentiments. Peut-être.

Pourtant j’aimerais que tu sois là.

Est-ce que j’y suis, moi ? Oui, mais pas comme on s’y attend. A l’instant je me trouve sur la pelouse dans les barbillons ensoleillés des graminées minuscules qui s’agitent doucement dans la brise légère. Rien que là.


Faut qu’elle crève de bonheur
Ou qu’elle change de godasses
Faut qu’elle croule sous les fleurs […]
Camille – Prendre ta douleur

2 réflexions au sujet de “Je vais l’avoir mon bonheur.”

  1. J’ai retrouvé avec plaisir ton blog et tes textes remplis de sincérité. Le dernier remonte à un peu moins d’une année, pourquoi ?
    L’as-tu trouvé le bonheur ?
    Je pense que oui, car tu sais regarder au delà des choses et le bonheur se trouve dans l’instant présent, dans les rayons du soleil, les gouttes de pluie et les couleurs de l’arc-en-ciel, dans le chant des oiseaux et le bruissements des insectes, dans la force des arbres, dans le sourire fugace partagé avec un ou une inconnue au détour d’une rue.
    Bien à toi

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  2. Le bonheur, oh non ! Qu’est-ce que c’est : Une absence de douleur ? Je ne l’ai jamais revendiquée, cette absence. Mille bonheurs bien sûr. Parce que tout le secret est dans le regard. Le sien et puis celui rencontré. C’est dans la nuit qu’une étincelle nous éblouit.

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