L’abîme d’entre les étoiles.

Le noir et l’oubli, un profond sommeil, des ténèbres pour sombrer. L’étrange sensation qu’il y a une inconscience qui rapproche, nous relie. Et puis à l’aube, la douceur des larmes de l’éveil, du sommeil plein les yeux. Les rêves je ne sais pas, presque jamais je ne m’en souviens. D’autres songes qui reviennent, une étrange nostalgie. Le cirque, nos applaudissements, notre crainte que les acrobates dégringolent… Au fait, n’était-ce pas nous qui dégringolions? Qu’est-ce qu’on cherchait au bout de notre nuit?

Et puis après-demain, qu’est-ce qui restera des fastes de nos grands soirs? Si peu, sans doute. Des souvenirs incrédules. Une impression de brièveté. Cette soif, tenace, d’autre chose qui vienne combler notre incomplétude.

Ces jours de pluie, je poursuis par des sentiers ardus mon chemin jusqu’aux étoiles. Per aspera ad astra.

Fais quelques pas encore à mes côtés, et je te dirai. Comment retrouver tes rêves d’enfant, tes Princes Charmants, tes mondes intérieurs. Comment croire toujours en celui qui vient. Comment ne pas contenir les élans de ton cœur, et comment ne pas avoir peur.

Et puis tu me diras comment prendre ta douleur¹, n’est-ce pas?

C’est un peu dur qu’entre nos mondes il n’y ait toujours pas de poste. J’aurais tant à t’écrire.


Quand tu plonges tes yeux dans mes yeux,
Je suis toute dans mes yeux.

Quand ta bouche dénoue ma bouche,
Mon amour n'est que ma bouche.

Quand tu frôles mes cheveux,
Je n'existe plus qu'en eux.

Quand ta main effleure mes seins,
J'y monte comme un feu soudain.

Est-ce moi que tu as choisie ?
Là est mon âme, là est ma vie.

[Charles van Lerberghe]

¹Camille - Ta douleur

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