Nos souvenirs à venir.

A midi, espadrilles et pantalons courts, la lavande du bord du chemin, écrasée entre les doigts. Une odeur d’été, de brûlant solaire, de lumière zénithale qui éblouit, lessive et blanchit tout. Y compris mais surtout les monochromatismes existentiels, les taches qui s’incrustaient.

En longeant le mur de pierres ardentes, des envies de chroniques en commun, d’albums qu’on pourra rouvrir. Quand il y aura la brume. 

Des attentes-certitudes que tu viendras, qu’on se reverra, que tu seras là.

Des envies de nostalgies à venir, en demi-tons. Regard pour toi et vice-versa. Aquarelles subtiles qu’on évoquera en sourires doubles, pattes d’oie. Toujours là, côte-à-côte, comme si présents à l’autre depuis toujours et pour toujours. Mémoires complices qui rapprochent. Mouvement d’attraction continu pas contenu et proximité antédiluvienne à la foi.

Des envies de souvenirs à construire, pas en kit. De grande maison aux fenêtres ouvertes, dans le Sud. De piqûres de moustiques à l’aube fraîchissante, rosissante. De roulades dans l’herbe, qui salissent les pantalons. De baisers-léchés sous des orages d’été. De valses à l’accordéon, à se marcher sur les pieds mais c’est tellement plus amoureux comme ça. Et de nuits. Ah les nuits…

Alors on ramassera des souvenirs pour plus tard, pour encore. Tu verras qu’à deux ça va mieux.

Est-que tu crois que j’ai une chance avec toi?

Laisser un commentaire